
La fausse couche précoce est un phénomène relativement courant (15 % à 20 % des grossesses), qui suscite la crainte de tout couple ayant un désir d'enfant. Si sa cause est parfois difficile à identifier, il semble qu'un niveau de stress maternel élevé soit un facteur de risque.
D'un autre côté, un avortement spontané est souvent très difficile à vivre pour les femmes, source de stress, et pouvant déclencher l'apparition d'un phénomène de stress post-traumatique.
Zoom sur la fausse couche
Une fausse couche correspond à un arrêt du déroulement de la grossesse, qui se produit de façon spontanée, avant le terme où le fœtus est considéré comme viable, c'est-à-dire 20 à 22 semaines d’aménorrhée, soit un fœtus pesant moins de 500 g.
Les fausses couches précoces, survenance au cours du premier trimestre de grossesse, sont assez fréquentes. Une grande partie de celles se produisant dans les trois semaines suivant la fécondation passent inaperçues, les femmes ignorant leur grossesse.
Les raisons qui conduisent à ces avortements spontanés sont diverses (maladie de la maman, anomalie chromosomique de l'embryon, incompatibilité immunologique...) et sont parfois difficiles à identifier. Il semble que le stress maternel soit un facteur augmentant le risque de fausse couche.
À noter : on estime qu'environ 200 000 femmes font une fausse couche chaque année en France.
Influence du stress sur la grossesse débutante
Une équipe de recherche de l'université du Michigan, dirigée par le professeur Pablo Nepomnaschy, a étudié le lien entre le niveau de stress, évalué en mesurant le taux de cortisol dans les urines, et les avortements spontanés dans les trois semaines suivant la fécondation.
Ils ont pour cela suivi pendant une année 61 femmes guatémaltèques, au mode de vie semblable, qui vivaient en couple et avaient à nouveau un désir d'enfant après une première grossesse. Parmi celles-ci, seules 24 pouvaient tomber enceintes, les autres menant un allaitement qui maintenaient une absence de règles.
Au cours de l'étude, les scientifiques ont suivi 22 grossesses. 9 ont été menées à terme, tandis que 13 se sont soldées par un avortement spontané. Les chercheurs ont constaté que pour les femmes qui présentaient un taux élevé de cortisol, la grossesse se soldait par une fausse couche, alors que chez celles qui présentaient un faible taux d'hormones du stress, le taux de fausse couche était de 33 %.
Les chercheurs pensent que la grossesse pourrait être particulièrement vulnérable au stress maternel lors de la mise en place du placenta.
Impact psychologique de la fausse couche
Une fausse couche est un événement très marquant pour les femmes qui nécessite un véritable travail de deuil. De plus, nombreuses sont celles qui éprouvent un sentiment de culpabilité.
Une fausse couche est un événement particulièrement stressant, notamment car elle survient de façon totalement inattendue. Elle est généralement associée à des douleurs, des pertes de sang et une hospitalisation d'urgence.
Tous ces éléments peuvent déclencher un phénomène de stress post-traumatique, qui frapperait près d'un tiers (29 %) des femmes subissant un avortement spontané. Il se traduit par différents signes :
- l'impression de revivre l'événement (reviviscences, sous forme de cauchemars ou de flash-back) ;
- une hypervigilance ;
- l'évitement de certaines situations qui renvoient au traumatisme.
Une prise en charge psychologique axée sur l'impact psychologique et l’ouverture de la parole est alors indispensable. Un traitement contre le stress post-traumatique peut également être nécessaire (comme l'EMDR).
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