Lutter contre l'angoisse

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L’angoisse est une expérience psychosomatique qui se différencie bien d'une peur ou de l'anxiété, notamment par le fait que le trouble est installé en vous, dans votre corps et dans vos pensées, de manière solide et diffuse. L'angoisse est une symptomatique parfois grave mais réversible, c’est-à-dire qu'elle peut disparaître à certaines conditions.

Lutter contre l’angoisse est un travail de longue haleine : vous trouverez ici les pistes à suivre de manière rigoureuse pour commencer à vous en libérer peu à peu.

 

 

1. Souffrez-vous d'angoisse ?

L'angoisse est une expérience émotionnelle pénible, profondément enracinée et fondée sur des peurs intériorisées difficiles à identifier, pas forcément réelles. La personne victime d’angoisse peut reconnaître certains de ces symptômes :

  • Vous êtes victime d'un malaise permanent, ressemblant à une peur diffuse, comme une menace toujours présente. Les sensations ont tendance à être croissantes.
  • Les pensées et les émotions sont altérées à cause de l'angoisse, ce qui peut conduire à des comportements préjudiciables pour l'entourage social et familial et au travail : entre autres, les fameuses crises de panique. Ces pensées plutôt négatives ou irrationnelles peuvent influencer vos jugements et prises de décision de manière erronée.
  • Les symptômes physiques tels que palpitations, respiration difficile, transpiration incontrôlée, tremblements et perturbations intestinales en sont les manifestations les plus mesurables.
  • Il va sans dire que votre sommeil est très affecté, c'est un problème majeur.

Si ces sensations sont les vôtres, il est donc de toute importance de suivre une thérapie corporelle et/ou psycho-analytique pour diminuer ce trouble.

2. Identifiez vos comportements liés à l’angoisse

Comme il s'agit d'une expérience psychosomatique difficile à localiser, nerveuse, plus profonde et plus sournoise que l'anxiété commune, vous avez des difficultés à y remédier, à la cacher ou à y échapper. Vous avez alors un besoin permanent de stratagèmes pour éviter l'angoisse.

Chacun réagit différemment. Voici quelques exemples de comportements typiquement liés à l’angoisse :

  • Se décharger sur les autres.
  • Se jeter sur la nourriture, boulimie.
  • Développer des maladies.
  • Se soulager à coup de petits verres d'alcool.
  • Se focaliser sur l'argent qui rassure.
  • Répondre à des auto-exigences considérées comme des maniaqueries.
  • Se reposer sur la prise régulière de médicaments, de somnifères, de drogues.
  • Diversion, oubli, abrutissement, excitations.
  • Se cacher, fuir, procrastiner.
  • Nier la réalité, changer les souvenirs, s'opposer de manière systématique aux autres.
  • Se jeter dans le mariage ou se mettre en couple de manière précipitée sans discernement.

Dans tous les cas, l’énergie utilisée pour éviter l'angoisse n'est pas mise au service de votre épanouissement, ni de l'harmonisation avec le monde. Vous vivez mal.

Pour y remédier, visez des résultats solides, durables dans le temps, de façon à ce que l'angoisse ne soit plus qu'une expérience passée.

3. Cherchez les causes de votre angoisse

Afin de lutter contre elle, la première chose à faire est de chercher à comprendre la nature de l'angoisse, pour pouvoir trouver les outils thérapeutiques appropriés.

Analysez par l’introspection votre vie. Remontez aux origines de votre angoisse : quand s'est elle installée ? Souffriez-vous d'anxiété au préalable ? Dans quelles circonstances ? Il s’agit de peurs, irrationnelles ou en tout cas pas définies, qui se sont implantées dans votre psyché depuis longtemps, éventuellement depuis l’enfance, pour des tas de raisons différentes, que vous trouverez en analysant.

Vous n'avez pas gardé la capacité de vous défendre contre ces peurs ou événements traumatisants ou mal digérés. Ils déteignent tant sur votre subjectivité, votre façon d’apprécier les choses et événements de votre vie, que vous ne pouvez qu’être submergé. Vous pouvez même croire qu'il s'agit là de la réalité.

L'angoisse n'est pas liée directement à une cause ; il ne suffit pas d'étudier les seuls facteurs déclencheurs. L'analyse de l’histoire individuelle et sa compréhension sont obligatoires dans toutes ses dimensions. Pour analyser, vous allez devoir remonter en arrière dans la chaîne d’effets à cause, par l’observation de vous-même et prises de conscience successives. Tenez par exemple un journal dans lequel vous repérerez :

  • Des événements qui font monter très fort l'angoisse. Racontez les épisodes de panique et d'agressivité.
  • Les facteurs environnementaux, les activités, les relations, pour lesquelles votre angoisse est plutôt calme : moment de la journée, compagnie, lieu, météo.
  • La liste de tous les troubles ou gênes que vous avez dans votre histoire personnelle, celles plutôt anciennes tel que :
    • timidité de toujours ;
    • phobie particulière ;
    • peur de ce que les autres pensent ou projettent sur vous ;
    • regret immense de ne pas avoir fait quelque chose, honte, remords ;
    • blessure narcissique encore ouverte ;
    • ressentiments et vielles colères cachées ;
    • fausses croyances ;
    • incompréhensions, secrets, erreurs d'interprétation de votre histoire familiale.

Il ne s'agit pas là d'une liste exhaustive mais de pistes de réflexion.

Remarque : pour ce travail d’analyse, et pour lutter contre l’angoisse de façon générale, consulter un thérapeute reste la meilleure chose à faire.

4. Luttez contre l’angoisse sur les plans physique, émotionnel et énergétique

Agissez parallèlement sur le plan physique, émotionnel et énergétique pour diminuer les effets physiques de l'angoisse :

  • Faites une activité sportive qui remue votre corps et vous fatigue autrement : course à pied, marche rapide, gymnastique dynamique, danse, qi gong, corde à sauter, vélo, sports d'équipe. De plus, l’activité physique a une vertu anxiolytique et antidépressive.
  • Apprenez à respirer, évacuer votre gaz carbonique de l'expiration, et à respirer avec le ventre. Faites de la relaxation ou de la sophrologie. Vous pouvez aussi pratiquer la cohérence cardiaque pour vous apaiser et faire baisser le niveau de tension intérieure (inspirez avec le ventre pendant 5 secondes, puis expirez 5 secondes et répétez ce cycle pendant 4 minutes, trois fois par jour dans l’idéal).
  • Tournez-vous vers les autres : écoutez, échangez sur des sujets autres que votre angoisse ou participez aux actions de solida­rité. Le temps passé en compagnie d'autrui éloigne un moment de l'angoisse. Cette accalmie donne courage et confiance pour reprendre votre lutte avec vous-même.
  • Ayez recours à un soutien émotionnel, professionnel ou non. Ceux ayant déjà surmonté l'angoisse sont plus à même de vous aider. Cherchez à savoir comment d'autres s'en sortent.
  • Libérez du temps en ordonnant, rangeant juste autour de vous en cas de désordre. À l’inverse, si vous êtes maniaque, forcez-vous à lâcher du lest, tournez votre attention sur votre lutte.
  • Assainissez votre alimentation. Diminuez les sucres qui affaiblissent, trouvez un substitut qui vous fasse plaisir.
  • Soutien médicamenteux et suivi médical : n'abandonnez pas tant que vos forces ne sont pas assez solides. Cette lutte prend du temps mais c'est tout à fait possible.

Enfin apprenez à vous faire plaisir, savourer un moment, notez comment et préservez cela coûte que coûte. Plus généralement, parlez-vous gentiment, essayez d’avoir un état d’esprit positif, évitez de vous plaindre et tentez de valoriser les joies du quotidien.

Ces pros peuvent vous aider