
Certaines maladies apparaissent alors qu’en apparence tout va bien. C’est le cas de l’encéphalomyélite myalgique. De quoi s’agit-il ? Connaît-on les causes de la maladie ?
Le point dans notre article.
Définition de l'encéphalomyélite myalgique
Une encéphalomyélite est une inflammation de l’encéphale et de la moelle épinière :
- elle se caractérise par des signes d’encéphalite, comme une somnolence, des convulsions, etc. ;
- mais aussi de myélite, comme des paralysies ou une perte de la sensibilité dans certaines parties du corps ;
- et de méningite, comme une raideur de la nuque, de la fièvre, des maux de tête.
Il existe différentes sortes d’encéphalomyélites. Elles peuvent être infectieuses, et surtout virales, inflammatoires ou tumorales.
Encéphalomyélite myalgique, ou syndrome de fatigue chronique
L’encéphalomyélite myalgique, appelée aussi syndrome de fatigue chronique, est une des encéphalomyélites les plus documentées :
- elle se caractérise par une fatigue extrêmement intense, inexpliquée et persistante ;
- elle apparaît soudainement et provoque une altération importante et rapide de la santé ;
- elle entraîne divers symptômes, comme :
- des douleurs au niveau des muscles et des articulations,
- des étourdissements,
- une hypersensibilité aux bruits, aux stimuli visuels ou aux odeurs,
- des maux de tête et de gorge,
- des difficultés de concentration et des problèmes de mémoires,
- des troubles du sommeil ;
- elle est susceptible de toucher tous les âges, même si les personnes les plus concernées ont entre 20 et 40 ans ;
- les femmes sont 2 à 4 fois plus concernées que les hommes.
À noter : l’encéphalomyélite myalgique n’est pas une maladie contagieuse et elle a été reconnue comme étant une maladie par l’Organisation mondiale de la santé en 1992.
Causes de l'encéphalomyélite myalgique
Les personnes concernées par le syndrome de fatigue chronique avaient une vie saine avant d’être touchées par la maladie. Les causes exactes de la maladie sont inconnues, si bien que les facteurs de risque ou même les traitements spécifiques sont également méconnus. Mais il existe certaines pistes :
- Dans la plupart des cas, on note qu’une infection virale (et notamment le virus de l’herpès ou celui d’Epstein-Barr, responsable de la mononucléose infectieuse) ou bactérienne (brucellose, mycoplasmes) sert de déclencheur à la survenue de la maladie. À noter également que près de 21 % des personnes infectées par le virus Zika développent une encéphalite ou une encéphalomyélite.
- Les scientifiques pensent aussi que la maladie pourrait être due à un dysfonctionnement du système de défense de l’organisme, le fameux système immunitaire (à la suite d'infections ou d'allergies).
- Certaines hormones, présentes en quantité inférieure à la normale chez les personnes atteintes de la maladie, pourraient aussi être pointées du doigt. Comme l’hormone de croissance ou l’hormone de stress appelée cortisol. Ainsi, la maladie pourrait être causée par une réaction inappropriée de l’organisme au stress.
Bon à savoir : l’encéphalomyélite myalgique a des répercussions à ne pas négliger sur la vie sociale, familiale, mais aussi professionnelle.
Encéphalomyélite myalgique : quel traitement ?
Comme il n'y a pas de causes évidentes bien établies à l'origine de la maladie, il n'y a pas non plus de traitement spécifique. En pratique, les traitements qui sont proposés ont pour but de soulager les symptômes, afin d'aider au mieux le patient à retrouver ses capacités :
- soigner les éventuels foyers d'infection, qu'elle soit virale ou bactérienne ;
- soigner les allergies, si elles sont suspectées d'être en cause ;
- réguler son sommeil ;
- manger équilibré ;
- suivre un soutien psychologique ;
- ou encore soulager son stress.